L'harmonie du Bernet
Protection de la nature, tranquillité, respect de la vie privée, sens de l’esthétique et d’harmonisation des constructions telles sont les valeurs clés du cadre de vie du Domaine du Bernet. Il a été, en effet, conçu en vue de créer et de maintenir un cadre de vie exceptionnel qui demeure, encore aujourd’hui, l’attraction majeure du site. Les jeunes couples arrivés ces dernières années dans le Bernet ont tous été sensibles à l’omniprésence des arbres, à l’étendue des espaces verts et, surtout, au calme de l’endroit, calme davantage troublé par le chant des oiseaux que par le bruit de la circulation.
Au-delà des avantages naturels du Bernet, le cahier des charges et le règlement du lotissement imposent un ensemble de contraintes spécifiquement prévues pour répondre à des objectifs de cadre de vie bien précis : un très haut niveau de qualité de construction des maisons concernant le choix des matériaux, la disposition des différents lots et les distances à respecter entre les maisons. Il y a même eu interdiction formelle de morceler les lots. Pierre Vannucci, le promoteur du lotissement, voulait en effet des constructions bien séparées les unes des autres, garantissant le respect de la vie privée de chacun.
Dans le même ordre d’idées, furent imposées des contraintes en termes d'esthétique, avec obligation de se conformer à la configuration générale et à l’harmonie du lotissement, y compris dans le choix de la couleur des peintures extérieures (marron en l’occurrence, encore très largement présent aujourd’hui).
Arbustes en fleur au Bernet
Il en fut de même pour l’aspect architectural, le cahier des charges du 3 mars 1967 stipulant que les constructions édifiées dans le lotissement « devront constituer un ensemble présentant une unité de structure et de composition ». Ont été interdits tous types d’architecture ne s’harmonisant pas avec celui de la région ainsi que les constructions ne présentant pas « une simplicité de volume et une unité d’aspect et de matériaux ». Bien entendu, fut formellement prohibé tout motif décoratif de nature à porter atteinte à l’esthétique ou au caractère du lotissement.
La protection de l’environnement figurait également parmi les objectifs de développement que Pierre Vannucci et son équipe s’étaient fixés, notamment avec la création des cinq hectares d’espaces verts, plus les arbustes fleuris sur les parties publiques du lotissement.
Le caractère « nouveau village » du lotissement devait encourager les futurs habitants à se déplacer le plus souvent possible à pied ou à vélo, ce qui s'est traduit, en toute logique, par des exigences en matière de sécurité routière. Ainsi, des rues étroites, de courte distance et avec des virages à angle droit devaient éviter les excès de vitesse (limitée aujourd’hui à 30 km/heure à l’intérieur du lotissement). C’était aussi pour des raisons esthétiques qu’on a préféré limiter la longueur des rues plutôt que de les doter de dos-d’âne.
Comme dans tout village, le respect du voisinage fut un principe clé dans la conception du lotissement. Il trouva son expression dans un ensemble de règles, plus ou moins bien respectées encore aujourd’hui, dont la valeur a été confirmée par un demi-siècle de pratique : préservation de la tranquillité des occupants, restrictions concernant les vues sur les propriétés voisines, interdiction de dépôts, en particulier ceux qui pourraient nuire à l’esthétique du centre d’habitation créé.
Soucieux d’assurer la qualité et l’harmonie de l’ensemble de son projet, Pierre Vannucci rédigea lui-même le règlement et le cahier des charges, d’un style qui reflète bien le caractère haut en couleur du personnage. Pour valoriser les espaces verts, par exemple, les clôtures des maisons, devaient « ménager les perspectives sur le paysage. Elles doivent être simples et se faire oublier » !