Faune et flore du Bernet
Le Bernet se trouve à exactement quatre kilomètres de l’entrée de la Forêt de Bouconne par les chemins de randonnée dans le sous-bois qui longent le chemin de fer pour prendre, à Las Coumos, la direction du lieu-dit Bourdettes, traversant ensuite l’avenue François Verdier pour déboucher sur les grands champs de la ferme de Manaut dont l’origine remonte au 14ème siècle.
Aujourd’hui, ces chemins font la joie quotidienne de promeneurs, joggeurs et cyclistes et incitent même quelques pèlerins de Saint-Jacques à rejoindre l’Isle-Jourdain à travers la forêt.
Le soir ou au petit matin, les animaux de Bouconne s’aventurent dans les champs des environs pour finir quelque fois dans les jardins ou les espaces verts du Bernet. Même la biche fait occasionnellement une brève apparition de même qu’il arrive en de rares occasions qu’un chevreuil ou un sanglier s’égare quelque part dans le Bernet.
Une trentaine d’espèces aviaires protégées
On dénombre dans le Bernet pas moins de vingt-sept espèces d’oiseaux protégées. S’il est rarissime de rencontrer une telle concentration au cœur même d’un complexe résidentiel, cela est dû ici à la présence des espaces verts, bien entendu, mais aussi au fait que les premiers résidents de la rue des Sources et de l’allée des Cèdres avaient acquis, chacun, une parcelle d’un sous-bois de 4 000 m² qui s’y trouvait dans le but de conserver le cadre naturel du site, aujourd’hui classé zone forestière sur la carte IGN.
Ayant remarqué, dès l’origine du lotissement, la présence abondante d’espèces dont de nombreux oiseaux, écureuils, batraciens, canards sauvages, etc., ils se sont appliqués à encourager cette prolifération. Ainsi, l'un de ces premiers résidents s’approvisionne, chaque année depuis un demi-siècle, d’une centaine de kilogrammes de graines de tournesol pour les oiseaux et de plusieurs kilogrammes de noix pour les écureuils. Quand on aime, on ne compte pas.
Héron cendré devant une mare du Bernet en avril 2015
Outre la population aviaire, on trouve également d’autres espèces protégées, notamment l’écureuil, le hérisson et la salamandre. La présence de ces trois espèces s’explique par le fait que les terrains de la Bergerie et de la maison de maître possèdent mares et sources.
Dans le sous-bois avoisinant la Bergerie se trouve une source datant du 18ème siècle en excellent état. Avec une température de l’eau constante à 14 °C, été comme hiver, elle permet à la faune des environs de se désaltérer, notamment par temps de gel.
Source du 18ème siècle sur une propriété privée du Bernet !
On trouve également près de cette source la salamandre, qui adore les bois humides.
Salamandre tachetée
Comme la nature sait se montrer généreuse lorsqu’on prend soin d’elle, les efforts de ces premiers résidents ont permis au Bernet de bénéficier d’une flore et d’une faune exceptionnelles. C’est une des leçons majeures de cette expérience : même l’espace de verdure le plus réduit dans un lotissement sera toujours source de vie et de couleur. Il apportera aux résidents la douce symphonie matinale des chants d’oiseaux. Puis, à la tombée de la nuit, viendront les oiseaux nocturnes, discrets visiteurs du soir d’un autre genre.
Les petits voisins volants du Bernet
Gros-bec casse-noyaux